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 Rufus Caleb [Validé]

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Rufus Caleb

One-Eyed Jack's

 One-Eyed Jack's
Rufus Caleb

Nombre de messages : 227
Age du personnage : 25
Bateau/Equipage : Le Carmilla
Date d'inscription : 21/07/2011


Rufus Caleb [Validé] Vide
MessageSujet: Rufus Caleb [Validé]   Rufus Caleb [Validé] EmptyJeu 21 Juil - 18:42


Caleb

Rufus



~ Identité ~

Nom : Caleb
Prénom : Rufus
Surnom : One-Eyed Jack's

Age : 25 ans
Date de naissance : 9 Octobre

Sexe : Masculin
Race : Humain

Orientation sexuelle : Hétérosexuel
      Rufus Caleb [Validé] 10fxi0i

~ Piraterie ~

Nom de pirate : One-Eyed Jack's
Nom du bateau : Le Carmilla
Poste sur le bateau : Second
Depuis combien de temps : /



~ Apparence ~

Physique : Rufus est un enfant de l'Automne. Littéralement. Ses cheveux roux et ses yeux verts en sont le témoignage.
C'est un garçon d'une beauté singulière, car la douceur qui émanait de son visage semble s'être fanée en même temps que son innocence, l'affligeant à présent d'une expression sombre et déprimante.
Ainsi son regard trouble, car il est devenu froid et si l'on décidait de s'y plonger, on percevrait sans doute une colère sourde vibrer au fond de sa pupille (bah oui, il n'en a plus qu'une :B).
Comme évoqué précédemment, Rufus possède les caractéristiques du bon roukmout de base : peau et yeux clairs. Pas de tâches de rousseur en vue, cependant.
Outre son visage, il est de taille moyenne et mince sans être maigre, plutôt du genre athlétique sans être musclé à outrance, quoi.

Style vestimentaire : Si Clint Eastwood existait à cette époque, c'est de son style vestimentaire façon poncho du désert que se rapprocherait le style de Rufus. Du coup, il se drape dans de larges tissus et des machins à capuches pratiques dans des contrées arides à la con et protégeant bien du soleil, car Rufus n'aime et ne supporte pas la chaleur (font chier, ces roux.). Il se défait très peu de sa grosse cape à boutons et ne porte pas de pantalons trop larges, peu pratiques pour voyager.

Signe particulier : Le signe le plus distinctif de Rufus est son fameux eyepatch. Ceci étant, il possède aussi plusieurs tatouages peu visibles sous toutes ses couches de fringues, comme des bracelets noirs sur les avant-bras. Il a les deux oreilles piercées et un anneau noir à chacune. Il aime bien les breloques dans une mesure correcte : deux-trois colliers, autant de bracelets et un bandeau en tissu brun autour du poignet gauche.



~ Psychologie ~

Caractère : En raison des évènements plutôt pourris qu'il a traversé, il est devenu très renfermé et solitaire. Lui qui était autrefois si chaleureux et d'une maladresse juvénile touchante, il a commencé à être très méfiant et prudent, cachant une sensibilité douloureuse car difficile à exprimer.
Rufus est un cérébral qui a une certaine tendance à la sur-analyse, ainsi il ne fait plus preuve d'aucune spontanéité lorsqu'il doit prendre une décision, quelle qu'elle soit.
Énigmatique et tourmenté, Rufus n'est pas vraiment du genre à savourer l'instant présent, préférant songer à sa vie de m ses objectifs, refusant de se laisser aller à la frivolité. De plus, il recherchera avant tout le confort financier et une personne sur qui compter qui pourra l'aider à accomplir ses desseins.
Rufus ne fait pas preuve de beaucoup de fantaisie, cartésien et pragmatique (bien qu'ayant des penchants sceptique et une propension à la dépression), il désirera garder les pieds sur terre et rationaliser. Ceci étant, en raison de la dimension ésotérique qui entoure son mois de naissance, il aura une prédisposition naturelle pour le monde de l'occulte, qui se verra confirmée par ce à quoi il sera confronté plus tard.

Aime : La solitude, la logique, la musique, la nature qui l'aide à se recentrer.

Aime pas : La foule, le bruit, la superficialité, les superstitions qu'il juge idiotes.

Loisirs : Jouer du violon, lire, se cultiver, se réfugier auprès d'objets familiers (mais pas des qui lui rappellent de trop mauvais souvenirs, c'qui réduit pas mal le champ de possibilités), écrire.

Talents : Doté d'une intelligence plutôt développée et d'un goût naturel pour les choses très terre à terre, il peut s'avérer très doué pour déchiffrer des énigmes, lire et dessiner des cartes, convaincre avec des arguments imparables.



~ Sociabilité ~

Famille : Il n'en a plus.

Amis : Pareil.

Collègues : Pas encore.

Ennemis : Non plus.

Amour : Vaut mieux éviter d'y faire allusion si n'voulez pas risquer de décéder.



~ Histoire ~


"-Quel bel enfant, et ce qu'il est doux. Écoutez le, il ne pleure même pas, c'est si rare chez un nouveau né ! Il semble si paisible !
-Il répondra au nom de Rufus. Je vois déjà ses cheveux roux se fondant dans les paysages automnaux. Mais il faudra surveiller ses anniversaires. Voyez la date par vous-même, nous sommes le 9 Octobre.
- Un jour impair, oui."


Et c'est ainsi que l'on nait dans une famille juive installée depuis peu à Saverne, en Alsace, lorsque ce peuple y était à peine toléré.
Amos et Nava Caleb faisaient partie de cette communauté restreinte croyant en la Kabbale et pratiquant la sorcellerie, mais ils évitaient de s'en vanter compte tenu de la mauvaise image que cela renvoyait. D'autant plus que les juifs vivant en Alsace se comptaient sur les doigts de la main à cette époque, mieux valait faire profil bas et se serrer les coudes.

Rufus était un enfant adorable, souriant, et d'une douceur infinie. Jamais un mot plus haut que l'autre, et un goût prononcé pour les arts -la musique et la littérature plus particulièrement-. Il fut élevé dans une famille aimante et cultivée bien que foncièrement marginale.
Il n'éprouvait pas de réel intérêt pour la sorcellerie, ne pouvant s'empêcher de trouver ça idiot sans jamais l'avouer à ses parents. Disons qu'il vivait avec.

Les quelques familles installées à Saverne passaient beaucoup de temps ensemble, de même que leurs enfants et c'est ainsi que Rufus fit la connaissance d'Audrey, son amie d'enfance.
Audrey était une enfant très vive, elle criait, riait, chantait, courait et se roulait partout. Une véritable boule d'énergie et l'exact opposé de Rufus, plus réservé. Si l'on devait la comparer à un animal, ce serait sans doute un chien fou quand Rufus tenait plus du fennec, l'environnement désertique en moins.

Il était stupéfait par l'énergie qu'elle émanait, elle semblait ne jamais pouvoir s’essouffler. Elle courait plus vite que lui, lui laissant toujours le loisir de contempler ses beaux cheveux bruns un peu ondulés, avec le sentiment qu'il ne pourrait jamais la rattraper. Ce qui avait le don de l'agacer et de l'effrayer à la fois.
Il admirait Audrey, chaque jour était une aventure avec elle. Et ce qu'Audrey préférait chez Rufus, c'était sa patience et sa capacité à canaliser son énergie, et Dieu sait qu'elle n'en manquait pas.

Ce qui devait arriver arriva, à forcer d'être tout le temps fourrés ensemble, ces deux-là finirent par grandir et prendre conscience de ce qu'ils ressentaient réellement l'un pour l'autre.
Cette évolution se fit pendant leur adolescence, leurs hormones les y aidant grandement. D'une franche camaraderie sans ambiguïté, l'on passa à un sentiment de gène et un comportement sensiblement différent, pataud et maladroit.
Il faut dire que leurs parents n'étaient pas en reste, plaisantant toujours sur leurs enfants inséparables et disant que c'était comme s'ils étaient déjà mariés.
Rufus et Audrey menaçaient de régurgiter devant eux, puis se moquaient des "vieux" lorsqu'ils étaient seuls.

Mais voilà, à force de se l'entendre dire, l'idée fini irréductiblement par germer dans leur esprit et devenir une éventualité de plus en plus séduisante.

C'est Audrey qui, à l'âge de 15 ans, se lança sachant parfaitement qu'elle aurait le temps de mourir d'ennui avant que Rufus ne se décide à lui faire part de ses sentiments. Elle ne supportait plus que l'insouciance et la légèreté aient laissé place à un malaise de plus en plus profond.
C'est ainsi qu'un jour, elle lui sauta dessus et l'embrassa à pleine bouche. D'abord estomaqué, Rufus lui retourna son baiser et ils éclatèrent de rire, se disant qu'ils avaient été vraiment trop bêtes d'attendre tout ce temps.

~*~
S'il y a une chose qu'Audrey ne supportait pas, c'était bien de ne pouvoir fêter l'anniversaire de Rufus avec lui. Et aussi loin que son souvenir remonte, ils n'avaient jamais eu l'occasion de partager cet évènement ensemble.
Cela menait souvent à des disputes entre eux, mais Rufus restait plus qu'évasif et ne pouvait sûrement pas lui donner d'explications, dans la mesure où ses parents pratiquaient ce jour là des rituels de protection sur leur fils. Pour lui, cela relevait de la paranoïa, et il commençait à se lasser de cette "tradition". D'accord, il était né en Octobre, un mois particulièrement propice à la sorcellerie et à tous ces délires ésotériques, mais quand même ça le fatiguait.

Deux jours avant son 16ème anniversaire, Audrey lui fit jurer de passer la journée du 8 Octobre avec elle. Elle qui était généralement si enjouée, demeura bien nerveuse ce jour-là et pour cause : elle avait décidé d'enfin s'offrir à lui, après douze longs mois de chastes baisers.

Cette année là, leur amour, si c'était possible, devint plus fort encore, évoluant de l'amour naïf d'enfance à la passion charnelle de la puberté.
Cela dura quelques temps, et ils aimaient cette nouvelle tradition qui consistait à célèbre les anniversaires de Rufus la veille du 9 Octobre, juste entre eux. Les parents de Rufus n'y voyaient aucun inconvénient, exigeant simplement qu'il soit rentré à minuit, et pas une minute de plus.

Les parents de Rufus étaient très anxieux à l'approche de ses 20 ans. En effet, la rumeur circulait que des vampires étaient apparus dans la région, et ils n'aimaient vraiment pas cette idée. Ils avaient commencé à réaliser des sorts de protection dès le début du mois, contrairement aux autres années où ils se contentaient de les effectuer le 9. Chaque jour à la date impaire était donc l'occasion de lancer un sort sur leur fils.

Le 8 Octobre, Rufus trouva un mot d'Audrey devant sa porte, alors qu'il s'apprêtait à la rejoindre. Le mot lui indiquait de la rejoindre un peu plus tard ce jour-là, vers 21h, qu'elle avait des impératifs auxquels elle ne pouvait se soustraire et qu'elle s'en excusait.
Rufus rejoint donc Audrey à 21h dans un parc où ils avaient l'habitude de se retrouver. Il attendit quelques instants, puis la vit arriver, plus belle que jamais, marchant d'un pas lent, comme si elle savourait chaque mètre parcouru.

La nuit était tombée, et l'atmosphère commençait à se rafraîchir. Les amants se promenèrent dans le parc, puis se dirigèrent vers le nid d'amour qu'ils avaient constitué au fil des années. Il s'agissait d'une maison inoccupée et bien qu'ils pensent le secret de ce lieu bien gardé, leurs quatre parents savaient exactement où elle se situait (ayant suivi le couple en fouine). Par respect pour leurs enfants, ils n'étaient cependant jamais venus fouiner du côté de la maison, du moment que leurs enfants respectaient leur couvre-feu.

Rufus avait un drôle de sentiment ce soir là. Cela ne ressemblait pas à Audrey de rater la journée de son non-anniversaire comme ils l'appelaient et elle était un peu bizarre, moins rayonnante que d'habitude. Mais peut-être se faisait-il des idées.

Les jeunes discutèrent un long moment de l'absence d'Audrey qui prétexta avoir été retenue par des impératifs familiaux, une vieille tante de visite, apparemment. Puis soudain, comme à son habitude, elle devin très entreprenante, faisant totalement oublier à Rufus son vague sentiment de rancune.
Dire que leurs ébats furent passionné est un doux euphémisme, dans la mesure où Rufus n'avait jamais connu Audrey sous cet angle. Elle était déchainée, et ce n'était pas pour lui déplaire, bien qu'il s'en trouva un peu déconcerté.

Le temps passa, le clocher du coin sonna onze coups que n'entendirent pas Audrey et Rufus, où du moins, ils n'y prêtèrent pas attention.
Un peu avant minuit, Rufus repris ses esprits.

"-L'heure approche, il va falloir que j'y aille Audrey...
-Ne me laisse pas, nous avons du temps à rattraper ! On pourrait ignorer ce maudit couvre-feu, pour une fois...
-Je t'ai attendu toute la journée, ce n'est pas moi qui fixe les règles, et tu le sais.
-Et je veux justement me faire pardonner pour mon absence, s'il te plaît, quelques minutes à peine !
-Bien, cinq minutes, et je file. Je n'ose imaginer ce que je vais prendre en rentrant..."


Ils reprirent de plus belle, quand soudain Rufus sentit une intense douleur au niveau de son cou.

"-AARGH ! Mais qu'est-ce qu'il te prend ?!" Hurla-t-il, agacé.

Il leva les yeux sur elle, et les vit. Deux canines acérées, dépassant d'un sourire carnassier.

"-Audrey, qu'est-ce que..?!
-Et bien, tu n'aimes pas ça ? Tu n'es pas si prude, d'habitude."


Elle semblait froide et méprisante, tout le contraire de l'Audrey qu'il connaissait.

"-Où étais-tu aujourd'hui ? Réellement.
-Tu le sais, voyons. Je dormais. Ma nouvelle condition me rend un peu...faiblarde, au soleil.
-Audrey, je..."


Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle se jeta sur lui, lui mordit la carotide, puis s'en repût goulument.

~*~
Les parents de Rufus plus soucieux que jamais et voyant, à 00:10 (vous avez dit tarés ?), que leur fils n'était pas encore rentré alors qu'il n'était jamais arrivé avec une seule minute de retard, décidèrent d'aller voir s'il était arrivé quelque chose à la maison inoccupée.
Ils surprirent Audrey allongées à côté de Rufus, la tête sur son torse, lui caressant nonchalamment les cheveux. Craignant d'abord de s'être laissés emporter par leur peur et de devoir justifier de leur présence plutôt embarrassante, ils remarquèrent que Rufus et Audrey étaient couverts de sang.
Rufus était blème, aux portes de la mort, semblant s'étouffer avec son propre sang et était pris de soubresauts.

Ils comprirent alors leur erreur. Ils avaient passé 20 ans à protéger leur fils contre tous les dangers éventuels, en omettant le plus important de tous, celui qui le rendait vulnérable et insouciant, celui qui avait fini par lui être fatal : l'amour. Et plus particulièrement celui d'Audrey, qui était la personne avec qu'il y passait le plus clair de son temps.

S'ensuivit un combat plutôt intense qui se conclut sur la mort d'Audrey.

Amos et Nava avaient envisagé l'éventualité que malgré leur protection, un malheur arrive à Rufus et avaient préparé une formule qui pourrait le remettre en état, même s'il était grièvement blessé. Ceci étant, cette formule tenait plus de la magie noire que de l’élévation spirituelle que prônait la Kabbale et ne venait pas sans prix à payer.

Rufus était en train de sombrer. Il se vidait de son sang et ses pensées étaient de plus en plus nombreuses, il n'arrivait plus à les organiser. Puis c'était quoi ces psalmodies stupides qui résonnaient de plus en plus fort ? Il fait froid ici. Où est Audrey ?
Soudain, il ressentit une douleur d'une puissance inouïe dans son orbite droit, comme si on lui enfonçait un tisonnier brûlant dans l’œil.
Il poussa un hurlement sinistre qui dû résonner sur un périmètre d'au moins 10 mètres.
La douleur s'intensifia, et ses membres qui semblaient jusqu'à présent paralysés se contractèrent. D'intenses convulsions animèrent son pauvre corps déjà bien meurtri et il se plia de douleur, comme si une main immense l'écrasait dans sa paume, comme une vulgaire boulette de papier.

Il cracha du sang, puis sombra dans le coma.

Ses parents l'avaient plongé dans une sorte de Near Death Experience, pour élever sa conscience et qu'il perçoive les principes de la Kabbale dans leur forme la plus extrême.
Ils le savaient, Rufus possédait un esprit cartésien, mais il se devait de dépasser la subjectivité de sa perception du monde, de la réalité, pour qu'il se comprenne lui-même et qu'il appréhende d'autres systèmes de pensées. Cet enfant ne percevait pas pleinement les choses et les êtres.

Cependant, la Kabbale, en passant par sa maîtrise et sa compréhension intime a pour but de rapprocher spirituellement les hommes de Dieu, ce qui s'avère être incompatible avec l'accomplissement d'un rituel tout droit tiré de la magie noire...

~*~
Nausée. Rufus vomit pour la deuxième fois. La rage ne le quittait pas, il n'avait jamais connu ce sentiment auparavant. Il se tenait la tête entre les mains, ravalant un hurlement.
Sa chambre, dévastée, témoignait de son incompréhension et de la colère qui l'animait.
Il s'était réveillé après une semaine de coma et n'avait pas tout de suite compris pourquoi son œil droit refusait de s'ouvrir. Il se dit qu'il avait du se cogner et qu'il devait être enflé.

Puis ils lui avaient demandé de s'assoir, lorsqu'il était entré dans la cuisine en titubant. Ça sent pas très bon, en général, quand on vous demande de vous assoir.
Et ils lui avaient expliqué.

Il avait d'abord pensé qu'ils avaient du fumer une des diverses plantes qu'ils cultivaient dans le jardin, celles qu'ils faisaient passer pour des herbes aromatiques auprès des voisins.
Audrey, un vampire ? Et puis quoi, encore ? Le comble était que d'après eux, elle l'aurait attaqué. Lui, Rufus. Ils ondulaient de la toiture, les vieux.

Puis ils lui avaient parlé de son œil. Et là il avait commencé à se sentir mal. Il n'avait pas encore cherché à se voir dans un miroir, ce matin là.
Il alla découvrir son reflet, et c'est à cet instant que les nausées se déclenchèrent. Il courut chez Audrey, où les parents de la jeune fille ne firent que lui confirmer les faits énoncés par ses propres parents. Puis ils s'excusèrent pour la blessure qu'Audrey avait infligé à son œil, et prirent congé.
Évidemment, les vieux s'étaient bien gardé de dire qu'ils avaient tué sa bien aimée et fait joujou avec la magie noire.

Rufus rentra sans un mot, et alla s'enfermer dans sa chambre, où il laissa exploser sa rage.

Bien que ses parents aient été particulièrement discrets concernant leurs croyances, les hurlement de Rufus de la semaine dernière n'étaient pas passés inaperçu, eux.
Alerté par ce remue-ménage, un de leurs voisins, Médane Eledjam, fouine de renom, décidait d'aller voir ce qui se passait du côté de la maison inoccupée.
Trop occupés à sauver la vie de leur enfant, Amos et Nava ne remarquèrent pas sa présence, il faut dire qu'il savait se rendre invisible quand il le fallait, celui là.


Médane Eledjam. En voilà un qui portait bien son nom. Médane, "celui qui juge". Ah ça oui, il y faisait honneur. Il jugeait à tour de bras, chacun en prenait pour son grade. De quelle façon ils entretiennent leur jardin, ces pignoufs ? Et l'autre là, qui arrive toujours en retard au cercle de prière, il n'a pas honte de faire attendre le Seigneur ? Et ceux-là, comment ils élèvent leurs gosses ?

Bien qu'ils ne lui aient jamais porté préjudice, Médane n'aimait pas les Caleb. Il n'aurait su l'expliquer, mais quelque chose le chiffonnait chez eux. Peut-être était-ce leur discours sur l'éducation de leur morveux, où la façon dont ils décoraient leur maison. C'est quoi toutes ces breloques ? Et cette odeur étrange, ils fument leur encens ou quoi ? Tu m'étonnes que les clodos lui volent ses tartes, elle n'a qu'à pas les laisser refroidir aussi longtemps sur le rebord de sa fenêtre, c'est une véritable invitation ! Idiote.

Quand il les vit sortir de la maison, Amos portant un corps inerte, il se dit qu'ils tramaient définitivement quelque chose de louche et décida de les épier quelques temps. Et c'est ainsi qu'il découvrit le pot aux roses. Et qu'il décida, sans même ciller, d'envoyer une lettre à l’évêché.

Rufus n'était pas sorti de sa chambre depuis la révélation faite par ses parents. Il restait là, prostré, évitant tout contact avec eux.
Un jour qu'il était occupé à ressasser à quel point il détestait la magie et toutes ces conneries de Kabbale et d'élévation de soi, il entendit des éclats de voix, et décidait d'aller écouter de plus près.

"-Mais c'est insensé ! Comment osez vous pénétrer chez les gens et les accuser sans fondement ?! Veuillez sortir immédiatement !
-Sachez, madame, que mon jugement fait office d'autorité, que les accusations soient fondées ou non. Ce sera donc ma parole contre la vôtre, et je pense qu'elle aura beaucoup plus de poids que celle d'une famille de marginaux réfugiés.
Et bien que cela ne vous regarde pas, notre présence ici est le fait d'une personne qui vous a clairement entendu vous vanter de vos rituels impies.
-C'est proprement scandaleux ! Vous croyez que si nous pratiquions la sorcellerie nous nous en vanterions ? Réfléchissez un instant, Monsieur Benedicte !
-Fouillez la maison."


Sur ces mots, Rufus, pris de panique, rassembla le peu d'affaires auxquelles il avait pu penser et passa par la fenêtre, se laissa glisser sur la gouttière, puis s'enfuit.

Le lendemain, Ivo Benedicte annonçait que les hérétiques Avo et Nava Caleb seraient brûlés sur la place publique pour avoir pratiqué la sorcellerie et offensé l’Église et plus grave encore, notre Seigneur.

~*~
L'image de ses parents brûlés vifs hantait Rufus. Il subissait régulièrement des nuits d'insomnies mêlant crises de délire et fortes fièvres. Il avait passé plusieurs jours à Strasbourg, puis avait décidé de quitter la région pour aller voir du côté de la communauté juive se trouvant dans le sud ouest du pays.

Il y passa quatre années pendant lesquelles il travailla pour un libraire, une espèce de vieil original friand d'histoires de pirates qui finit par lui transmettre sa passion.
Le vieil Elijah lui raconta qu'il avait entendu parler d'une île mystérieuse, seulement connue de ceux qui y avaient déjà posé le pied, et qu'elle regorgeait de pirates.
Il avait entendu ces rumeurs avant de fuir l'Espagne, et pensait que si Rufus voulait en savoir plus, il fallait qu'il aille creuser à la source de ces rumeurs. De plus, roux comme il était, personne ne se douterait qu'il était juif.
Après avoir passé trois ans à ses côtés, le libraire avait bien compris que la seule façon d'apaiser un peu l'âme tourmentée du jeune homme était de prendre la mer, et de vivre de nouvelles aventures qui pourraient calmer ne serait-ce qu'un peu ses tourments, quels qu'ils soient (Rufus ne les avait jamais évoqué, et Elijah avait respecté cette décision).

Et c'est ainsi que Rufus décida d'aller en Espagne, laissant derrière lui son lourd bagage (émotionnel, le bagage).
Il passa 6 mois à Barcelone où il rencontra tous les contacts d'Elijah susceptibles de le renseigner sur cette fameuse île, sans succès.
Un jour qu'il désespérait, il alla faire un tour du côté du port, admira les bateaux avec envie, puis alla se poser dans un bar, à l'affût d'histoires de pirates.
C'est là qu'il entendit de vieux alcooliques évoquer Myrajh, enfin.

"-Personne ne v-veut me croire, mais je vous dis qu'elle existe, cette île !
-C'est ça le vieux ! Et moi je suis un corsaire très puissant et très riche, aussi !
-Gaaaah ! Aarrêtez !"


Il lanca pathétiquement une bouteille qui n'atteignit personne et ne se brisa même pas en tombant.

Une fois que tout le monde était retourné observer le fond de son verre, Rufus se dirigea vers le vieil homme.

"-Je vous crois. Mieux que ça, je cherche moi-même à aller sur cette île en question.
-Et ben mon g..mon gars, t'es tombé pile poil au bon endroit. Je suis trop vieux pour ç-ça, mais si je le pouvais, j'embarquerais, et je retournerais là-bas ! Pourquoi ai-je suivi cette maudit femme, je le savais que j'aurais du y rester...
-Il y a des bateaux qui partent de ce port ?
-Et c-comment ! Mais il faut raquer, c'est pas gratuit, le paradis des forbans !
-Je payerai le prix qu'il faudra."


Rufus n'avait pu dormir de la nuit, tellement il était excité. De toute façon, le bateau partait un peu avant l'aube, ça n'en valait pas la peine.
Le vieux lui avait expliqué comment embarquer sans soucis, de toute façon on posait jamais trop de questions du moment qu'on alignait les pièces d'or.
Le capitaine, un type bourru mais juste, faisait apparemment souvent des aller-retours de l'Espagne à Myrajh. Très peu de gens savaient comment y aller, et il avait vite compris qu'il y avait là un filon à exploiter, étant lui-même un natif de l'île. Et comme le vieux l'avait prédit, la place à bord était chère, mais bon dieu que ça valait le coup !

Le voyage dura six longs mois. Six mois pendant lesquels Rufus avait du récurer, poncer, briquer, jusqu'à l'épuisement. Mais il s'en fichait, il allait enfin débuter une nouvelle vie.

On annonça enfin terre.

Rufus n'eut pas le temps de se promener aux alentours du port qu'il entendit déjà des hurlements et un énorme fracas : un bateau venait d'entrer dans le port. Ou plutôt de pulvériser le port.
Soudain, il eut une sensation familière. Des frissons lui parcoururent l'échine, et il fut pris de nausée. La dernière personne a lui avoir fait cette impression était Audrey. La réaction fut immédiate, il vomit.

~ Hors Rpg ~

Toi : ton nom/surnom : Lullaby
Depuis combien de temps fais-tu du RPG : Bah j'ai participé à un petit RP sur le forum Suba Furuba lorsque la section consacrée existait encore (y'a perpet) mais sinon RP sur table depuis 3 ans :3
Ton niveau : On va voir ce que ça donne.
Ta disponibilité pour le forum : Je peux passer régulièrement :3
Comment as-tu connu Myrajh ? : Mon Banh Bao d'amûr qu'est venu spammer sur BleachWeb \o/







Dernière édition par Rufus Caleb le Mar 26 Juil - 8:22, édité 2 fois
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Invité

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MessageSujet: Re: Rufus Caleb [Validé]   Rufus Caleb [Validé] EmptyJeu 21 Juil - 21:52

Hey, bienvenue ! pirate
Un roux ! Vive les roux ! :D Et j'adore ton perso, j'ai hâte de connaître son histoire ! :D
En attendant, bonne chance pour finir ta fiche !


dit Elanor en sautillant gaiment tout autour du pauvre gars, ignorant son air blasé... x)
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Rufus Caleb

One-Eyed Jack's

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MessageSujet: Re: Rufus Caleb [Validé]   Rufus Caleb [Validé] EmptyJeu 21 Juil - 22:30

Oooh merci comparse de roussitude ! *puppy eyes*

Je vais essayer de boucler ça ce soir \o/
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Gwindel Nicholas

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MessageSujet: Re: Rufus Caleb [Validé]   Rufus Caleb [Validé] EmptyMar 26 Juil - 0:35

Elle est finiiiiieeee !!

Et elle est super cool. Ça valait le coup d'attendre. J'ai hâte de t'avoir à bord même si je t'ai fait gerber, petit con. Vomito sera ton surnom à bord.

Mention spéciale à "ils ondulent de la toiture, les vieux."
Trop de choses à relever, c'est brillant.

Validé, donc!
Et j'ai pas spammé Bleachweb, et quand bien même je l'aurai fait, je fais ce que je veux, j'suis l'admin... Le seul. Snif.
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http://www.bleachweb.com/
Rufus Caleb

One-Eyed Jack's

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MessageSujet: Re: Rufus Caleb [Validé]   Rufus Caleb [Validé] EmptyMar 26 Juil - 0:43

Merci mon Banh Baooooo ♥ Chuis contente qu'elle te plaise X3

(Et je te hais déjà pour le surnom.)

AT LAST !

Rufus Caleb [Validé] Letsdance63
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MessageSujet: Re: Rufus Caleb [Validé]   Rufus Caleb [Validé] Empty

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