~ Identité ~
| Nom : Lupinacci même s'il sera extrêmement rare que je me présente de la sorte. Pas que j'ai honte de mes origines, disons plutôt que les Lupinacci sont une famille assez influente à Venise et je n'aimerais pas entacher plus que de raison ce nom qui est le mien. Prénom : Andréa. Prénom d'un des fondateurs de la famiglia Lupinacci. On dit que cet homme était un sage, un intellectuel reconnu qui ne prenait jamais part aux querelles... Pas sur que je le représente bien mais qu'importe, tel est mon prénom. Surnom : Occhio di Falco (œil de faucon ). Ce sont les habitants de Venise qui m'ont ainsi surnommé en apprenant mes exploits en mer. Fier comme un coq, j'ai gardé ce surnom pour partir en mer.
Age : 27 printemps, j'ai encore toute la vie devant moi n'est-ce pas? Date de naissance : 8 Août
Sexe : Masculin sans aucun doute possible! Et que l'on se s'avise pas de me comparer à une pucelle aux risques de se prendre ma main dans la figure ou une balle dans le buffet. Vous êtes prévenus. Race : Il y a encore quelques années je vous aurez répondu "Cette quoi cette question idiote? A part humain, qu'est-ce que vous voudriez que je soit?". Et puis j'ai découvert qu'il existait bien une autre race sur terre et sur mer. Du coup, je confirme, je suis humain. Autant que possible du moins.
Orientation sexuelle : Hétérosexuel bien sur. J'aime les courbes voluptueuses de la gente féminine, leur grâce inné et leur longues chevelures soyeuses. Même si j'ai désormais un homme dans mon entourage qui à également toutes ces petites perfections... Je ne pense pas m'intéresser à autre chose qu'aux femmes.. | |
~ Piraterie ~
Nom de pirate : Occhio di Falco. Ça claque hein! héhé
Nom du bateau : Le Camila. Non c'est pas ça, le Camélia!... Cornélia? Merde c'est quoi le nom de son rafiot au Capitaine...
Le Carmilla!
Poste sur le bateau : Artilleur
Depuis combien de temps : Pas longtemps, quelques semaines tout au plus.
~ Apparence ~
Physique : De taille plutôt respectable pour un jeune homme de mon âge, je mesure un bon mètre quatre-vingt pour à peu près soixante quinze kilos, à deux ou trois grammes près. Mon corps est bien taillé, ma peau est laiteuse à l'ordinaire mais prend aisément une teinte plus caramélisée dès que je m'expose un tant soit peu aux rayons du soleil. Ma carrure n'est pas celle d'un gringalet, bien au contraire. Mes épaules sont larges et carrées, mes muscles saillants sans être trop proéminents. Mon buste est taillé en V, mes bras longs peuvent aisément porter de lourdes charges et mes jambes sont faites pour la course. Agile et très souple, je suis capable de me faufiler partout sans trop de problèmes, de grimper aux arbres et aux corniches sans difficultés, de sauter de toits en toits avec aisance. Ayant été souvent pourchassé pour diverses raisons, j'ai très vite apprit à mettre mon corps à profit ainsi je suis quelqu'un de très sportif et les efforts physiques ne me font pas peur. Assez endurant, j'ai également apprit à recevoir et encaisser des coups. Et à les rendre bien entendu.
Pour ce qui est de mon visage, ses traits sont assez fins mais durs et marqués. Je suis dans la fleur de l'âge et pourtant l'ont remarque parfois les marques du temps creuser mes joues sèches ou dessiner des sillons ici et là en dessous de mes yeux. Ma peau ne possède aucune sortes d'imperfections malgré le fait que je n'ai jamais rien fait pour obtenir un tel résultat. Mes yeux sont vifs et alertes. De mes cinq sens, j'ai toujours eu l'impression que ma vision était celle qui dominait tout le reste. Je suis capable de remarquer, d'observer et d'analyser tout ce qui passe dans mon champs de vision. Calculer des distances est une chose remarquablement facile pour moi et c'est pourquoi je ne rate jamais une cible. Mes prunelles sont d'une teinte chocolat tirant parfois sur le vermillon lorsque je suis pris par de violentes émotions. Mes sourcils souvent froncés marque mon visage de manière sévère et renforce cette impression que je suis constamment de mauvaise humeur. Mon nez est légèrement en pointe et son arrête fine surplombe une bouche souvent largement ouverte, que ce soit pour gueuler, rire à gorge déployée ou jurer comme le pirate que je suis, déversant un flots d'insultes toutes plus corsées les une que les autres dans un accent toujours très marqué par mes origines vénitiennes. Mes lèvres sont fines et dessinent souvent un rictus suffisant lorsque je jauge mes interlocuteurs. Mes dents sont parfaitement blanches et droites et ne demandent qu'à mordre avidement dans la vie que j'imagine longue et pleine d'aventures. Mon menton est franc sans être trop large ni trop fin. Mes mains sont habiles et mes longs doigts fins sont d'une dextérité à toutes épreuves. Lorsque je tire au mousquet ou avec un pistolet à silex, je fais toujours mouche et tire dans le mile.
Pour finir: ma tignasse. En bataille, jamais coiffée, jamais peignée, c'est bien la dernière chose dont je me préoccupe. Mes cheveux ne sont ni longs ni vraiment courts, mais dans un entre deux qui me sied d'avantage. De longues mèches de longueurs inégales viennent souvent me barrer le visage. D'une couleur châtains tirant parfois sur le cuivré, ils sont le reflet le plus voyant de mes origines latines. Cet aspect négligé ne semble déplaire à personne bien au contraire, il semblerait que cela ne fasse que rajouter un peu plus de poids à mon charme naturel.
Style vestimentaire : Ayant toujours vécu sur le sol Italien, j'ai décidé de garder le style vestimentaire qui a toujours été mien: pantalons cintrés et près du corps pour me permettre la plus grande aisance de mouvements, chemise en flanelle ou tout simplement en coton de couleur toujours très claires à manches bouffantes surmontées par un veston sans manche, la plupart du temps en cuir, également très cintré descendant parfois jusqu'au genoux. Autour de ma taille je noue très souvent un large bout d'étole aux teintes de ma famille: rouge carmin mais il m'arrive de l'oublier et de passer outre. Aux pieds je ne porte que de longues bottes en cuirs faite sur mesure. Lacées sur le devant, elles sont à la fois solides et souples. La coutume des Lupinacci veux qu'on se pare également d'une cape de la même couleur que son étole, cape plus ou moins grande. Personnellement je n'aime pas du tout cela sauf par temps humide, elle a le mérite de protéger du froid, du vent et de la pluie. Lorsque j'avais les cheveux longs, je les nouais dans ma nuque à l'aide d'un vulgaire bout de tissu mais maintenant qu'ils sont plus court, ce n'est plus d'actualité.
Signe particulier : Une cicatrice sur la poitrine, proche du cœur due à un impact de balle que je n'ai su éviter.
~ Psychologie ~
Caractère : J'ai mauvais caractère qu'on se le dise. J'aime avoir raison et me contredire n'est pas une bonne idée. J'ai une haute estime de moi, je sais qui je suis et ce que je vaux. Fier voir imbus de moi-même; j'aime te regarder de haut et me moquer de ton infériorité. Même si je sais reconnaître mes erreurs et admettre – parfois – qu'on puisse être plus fort que moi dans certains domaines, je n'en reste pas moins quelqu'un de très impulsif et j'aime imposer mon point de vu par mes poings. Démonstratif, je n'hésiterais pas une seconde à te dire ce que je pense et mon vocabulaire est plutôt imaginé et assez cru, sache le. Malgré ma verve plutôt belliqueuse, je peux faire preuve d'une élocution soignée et d'une attitude distinguée si j'ai décidé de te charmer. Parce que mine de rien, je sais que je ne suis pas un de ces vilains pochetrons qui cuvent leur vinasse dans les ruelles sombres et putrides de la ville. J'ai du charme et je sais l'utiliser à plus ou moins bon escient. Vantard et orgueilleux, j'aime faire preuve de mon talent indiscutable pour le tir à qui le veux et défie quiconque de me battre sur mon terrain, je me ferais un plaisir non dissimulé de lui rabattre le caquais.
Même si je peste souvent contre tout et n'importe quoi, dans l'ensemble je suis quelqu'un d'assez festif et j'aime passer de bonnes soirées à écumer les tavernes et autres établissement crasseux du même genre car je sais que là-bas, je trouverais des hommes aussi porté sur la bouteille que moi. Hey oui j'ai un péché mignon comme pas mal de mes confrères pirates: le Rhum. Attention, ne me comparez pas aux outres pleines de vinasse qui traînent parfois avec moi mais disons que quand je commence à boire, je me sens si invincible et joyeux que je ne m'arrête pas avant de m'effondrer dans ma couche. Gare à ma gueule de bois du lendemain, je serais d'une humeur exécrable et enverra paitre chaque personne que je rencontrerais.
Malgré tout mes défauts, j'ai bien quelques qualités. Heureusement d'ailleurs. Loyal et fidèle, on pourra toujours compter sur moi dans les bons comme dans les mauvais moments. Courageux voir parfois inconscient, je n'hésite pas à me jeter dans la bataille pour protéger ceux que j'estime et respecte. Et même si je me débrouille mieux avec une arme, je sais me servir de mes poings pour cogner dur et efficacement. J'ai un esprit de franche camaraderie certes, mais ne m'en demandez pas trop. Mourir pour mes semblables? Ça dépend qui. Hey bah ouais je tiens à la vie même si à première vue ça ne se voit pas. Je suis beaucoup trop jeune et beau pour mourir de toute façon.
L'appel du grand large est ma raison de vivre et la piraterie est mon destin. J'aime la mer et je pense que c'est assez réciproque. Même si ce n'était pas vraiment la vie qui m'était promise lors de ma naissance, j'aime prendre le large. L'odeur iodé des vagues, la puissance de cette entendue qui peut engloutir n'importe quelle armada comme si ce n'était que de vulgaires bateaux de papier. La mer me fascine et m'apporte une paix que je ne retrouve nul part ailleurs. Je ne suis pas un solitaire même s'il m'arrive de me retrouver avec moi-même.
J'ai toujours été... comment dire... Bruyant, exubérant. Je parle fort, je frappe fort et j'aime quand les choses se déroulent comme je le désire sinon je pousse un coup de gueule. Maintenant, depuis que j'ai rencontré un certain Gwindel Nicholas, je me suis découvert une nouvelle facette de ma personnalité. Je suis devenu égoïste et capricieux. Je n'aime pas que l'on se frotte de trop près à celui que j'appelle dorénavant ''Capitaine''. Curieux de nature, je veux tout savoir de lui même si je sais que la vérité risque de me déplaire. Mais qu'importe, c'est plus fort que moi. Comme une pulsion, je ne peut m'empêcher de montrer les crocs lorsqu'on s'intéresse un peu trop à cet aristocrate que je juge mien. Je ferais en sorte qu'il m'accepte même si cela me prend l'éternité... Borné et têtu, de toute manière quand j'ai quelque chose dans la tête, le moins que l'on puisse dire c'est que je n'ai l'ai pas autre part. Depuis que nous avons passé une nuit ensemble et qu'il m'a fait demander pour devenir un membre de son équipage, j'ai l'impression qu'un lien étrange nous unit. Je sais, je sens lorsqu'il est tout proche. Je suis capable de le repérer à des lieux de distances... Ça à le don de m'irriter mais quand il franchit mon champ de vision, j'oublie cette contrariété et passe en mode chien de garde. Je sais que je peux taper sur les nerfs de mes congénères voir de tout ceux qui m'entoure mais je m'en fou comme de ma première paire de souliers.
Aime : Beaucoup de chose. La vie, la mer, la piraterie en tout genre. J'aime les armes à feux et le pouvoir qu'elles me prodiguent. J'aime prendre le large sans savoir quelle est notre destination et si l'on rentrera un jour. J'aime prouver de quoi je suis capable en toute occasion, ainsi les rixes et autres bastonnades ne me font pas peur. J'aime être aux côté de mon Capitaine et en apprendre le plus sur lui. J'aime les femmes. Le Rhum. Les pattes que me préparait Mère étant enfant. Et le Rhum. J'aime bien les clébards aussi.
Aime pas : La pluie. Je viens d'une région où le soleil brillait quasiment 365 jours pas ans. La pluie m'ennuie et me rend de mauvaise humeur. Je n'aime pas ce temps humide qui règne à Myrajh mais je fait avec
Loisirs : Me bastonner, prouver que je suis le meilleur tireur de Myrajh en organisant des concours de tirs à l'improviste, que je gagne toujours bien entendu.
Talents : Tirer avec une précision hors du commun, quelle que soit l'arme que j'utilise. Je peux faire un carton plein avec une arquebuse, un mousquet, ou un lance-pierre. Même en lançant un caillou à la main, ce sera dans le mille. Et je suis également doué dans le fait d'emmerder mon entourage. On se lasse très vite de ma présence pour au final me regretter.
~ Sociabilité ~
Famille : Père, Enzio Lupinacci, est un notable reconnu à Venise mais un vrai poltron qui n'a aucune réelle notion de ''l'honneur''. Mère, Claudia Ella Lupinacci, est une épouse et mère de famille dévouée qui aime s'occuper de l'imposante demeure des Lupinacci. Et enfin, et pas des moindres, ma petite sœur Lucciana. Fleur parmi les fleurs, j'ai toujours mit un point d'honneur à la protéger et à ce qu'il ne lui arrive rien jusqu'à ce qu'elle se marie avec cet imbécile de Français. J'en ai même oublié son nom mais bon, ils ont l'air de filer le parfait amour mais je tente toujours d'avoir régulièrement de ses nouvelles.
Amis : Je n'ai pas véritablement d'amis. Ceux que je cotoie à bord du Carmilla sont sans doute ce qui se rapproche le plus de la définition de ce terme malgré tout.
Collègues : L'équipage du Carmilla.
Ennemis : Aucun pour le moment mais ça ne saurait tarder...
Amour : La vie. Oui aussi incroyable que cela puisse paraître dans un monde où l'on peut se faire tuer à tout moment j'aime la vie. Je ne suis absolument pas pressé de mourrir même si j'ai déjà vu la faucheuse plusieurs fois. La mer est également l'une de mes inspirations. J'aime voyager, prendre le large, découvrir des cryptes et des baies que personne n'a encore jamais foulé de ses pieds. L'océan m'apaise et me calme, me donne de la vigueur et du courage. Les armes sont ma passions. Depuis que j'ai découvert quel prodige j'étais en tenant l'une de ses armes à feux dans les mains je ne me sépare jamais d'un pistolet à silex et si besoin, je trouverais toujours le moyen de mettre la main sur un mousquet. Je ne sais pas si peut parler d'"amour" lorsque je pense à mon Capitaine. Parlons plutôt d'une dévotion sans faille que je ne comprends pas. Même un amoureux de la vie tel que moi serait capable de mourir pour cet homme que je connait si peu finalement... Dios mio ça fait peur ce que j'raconte là non? Bon je vais aller me requinquer à la taverne là parce que je commence à raconter n'importe quoi...
~ Histoire ~
Depuis plusieurs générations, la famille Lupinacci faisait fortune dans le domaine des finances. Paraît-il qu'à l'époque des Romains, le Père de cette noble famille avait réussit à prospérer et étendre un véritable empire banquier qui s'étendait un peu partout en Italie et même en Gaule. De nos jours, le dernier descendant de cette famille n'y faisait pas exception. Enzio Lupinacci était un notable reconnu à Venise et plusieurs établissements bancaires portaient l'emblème de son nom. Déjà assit sur une véritable fortune, il avait réussit on ne sait comment à s'attirer les bonnes grâces des généraux en fonction dans la région, s'assurant ainsi une protection toute particulière et empêchant la concurrence de lui faire trop d'ombre ou pis encore de s'en prendre à ses biens immobiliers. L'homme était un bon vivant qui profitait allègrement de la vie et n'hésitait pas à étaler son bonheur matériel à ses connaissances. Agréable et courtois en façade, Enzio était en réalité un véritable orateur extrêmement doué dans l'art subtile de la rhétorique. Ainsi était-il capable de contrôler la foule simplement en leur prêtant d'habile et plaisant discours. Un pouvoir bien conscient de la part du Vénitien qui n'hésitait d'ailleurs pas à en faire usage comme bon lui semblait. Son bonheur atteint son paroxysme le jour de la naissance de son premier enfant, un fils qui plus est. Sa descendance ainsi établie, il n'avait plus aucune crainte à avoir concernant l'avenir.
Andréa vit donc le jour dans l'une des familles les plus importantes de Venise. Le domaine Lupinacci s'étendait dans la banlieue de la grande Venise mais la ville entière leur baisait presque les pieds. Il était impossible pour le petit garçon de vouloir traîner tranquille dans une ruelle sans se faire aborder par une connaissance plus ou moins proche de sa famille. Tant et si bien qu'il en fut vite lassé pour ne pas dire frustré. Nul part il ne pouvait faire les quatre cents coups comme tout bon petit garçon de son âge au risque de se voir punir dès la tombée de la nuit par son paternel, informé par un quelconque voisins un peu trop lèche-botte. Ce fut donc tout jeune qu'il apprit à mettre son corps à profit pour fuir à toute vitesse ceux qui l'importunait et même prendre de la hauteur au sens littérale du terme. En effet, Andréa s'avéra être un jeune homme très souple et agile: grimper les façades de pierres polies, les balustrades en bois travaillé et sauter de toits en toits ne lui causait aucun soucis. Cette sensation de liberté d'agir et de pensée mélangée à la bonne dose d'adrénaline que chaque course-poursuite provoquait chez lui et Andréa se sentait enfin vivre. Il ne voulait pas de cette vie plate et monotone que lui avait destiné son père. Ce que le petit garçon qu'il était voulait ardemment était un monde remplit d'aventures, d'exotisme, de danger et de grand bonheur bien plus fort que celui ressentit en ayant réussit à cirer les sandalettes du percepteur des impôts. Mais jamais aucun Lupinacci digne de ce nom ne s'était illustré dans un fait d'arme. C'était presque une tradition: la familla ne se salissait jamais les mains, sauf avec l'argent peut-être. En gros, les Lupinacci n'étaient tous que des poltrons et Andréa s'en sentit très frustré.
Malgré tout, il tenta de laisser une chance à ce géniteur qui en attendait tant de lui. Le jeune garçon reçut donc une éducation assez poussée. Il apprit à lire, écrire, calculer, philosopher et son professeur parvint même à lui faire apprendre le Français et seulement parce que l'adulte parvint à piquer la curiosité de son élève turbulent. D'ailleurs, quelques années plus tard Andréa parvint à convaincre sa famille de le laisser partir en France pour ''étudier'' et ''créer des contacts'' avait-il assuré. Son père y voyant là une manière pour son fils de lui prouver qu'il s'était résigné à prendre les rennes de l'empire Lupinacci accepta sans plus de problèmes. Bien entendu, pour Andréa se n'était qu'une manière de s'éloigner de cette famille bien trop empâtée dans leur quotidien. Et ce fut en France qu'il développa son caractère si festif, joyeux et social. Car pendant les deux années qu'il passa sur le territoire français, Andréa y découvrit les plaisirs les plus simples de la vie: celui de la bonne nourriture et des dîner pantagruéliques, de l'ivresse des vins et autres liqueurs voluptueuses et également celui de la chaire car là où on ne le connaissait pas, la gente féminine était bien plus facile à conquérir et à pervertir! Ses nombreux ''talents'' comme il les appelaient lui-même, son charisme à toutes épreuves, ses manières entreprenantes et son côté très bruyant et exubérant en fit un personnage très apprécié de son entourage français. Découvrant qu'une vie bien plus riche l'attendait en dehors de celle qu'on lui avait toujours promise chez lui, Andréa se fit une raison: un jour il partirait à l'aventure et rien n'y personne ne pourra le faire changer d'avis.
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Le jour où il dû quitter la France pour rejoindre Venise ne tarda pas. Deux ans, cela passait très vite mais pour clore en beauté son voyage, on proposa au jeune homme de rentrer par bateau, de partir du Sud de la France et de faire le tour de cette grande botte Italienne. L'idée lui plut et Andréa accepta sans hésitation. Le voyage devait durer une année entière mais qu'importe, la perspective de naviguer pour la première fois, de découvrir la mer méditerranée était si plaisante qu'il trouverait bien une manière de le faire accepter par sa famille. Andréa n'avait alors que quinze printemps à son compteur mais il avait déjà l'âme d'un aventurier avide de sensations nouvelles et d'exploration de territoires inconnus. Embarquer dans cet immense navire marchand fut la révélation de sa vie. Alors que c'était la première fois qu'il posait les pieds sur les planches craquantes et vermoulues d'un bateau, Andréa se rendit compte qu'il y était de suite très à l'aise. L'ambiance chez les marins lui plut, cette façon qu'avait les hommes d'être eux même, cette cadence qu'ils devaient tout de même suivre, ces ordres crier à la volée et ses mains qui s'agitaient dans un rythme endiablé, tout ça plus énormément au jeune Lupinacci. Bien entendu, il n'était pas là en simple spectateur, Andréa se devait d'aider au maximum les hommes d'équipage et il se révéla que le Vénitien était fort doué pour tirer au mousquet et même aux canons! Il se savait très habile avec de la simple caillasse ou même avec une fronde, mais c'était la première fois qu'on lui mettait une arme à feux dans les mains et pourtant, chaque cibles qu'on lui proposait finissaient parfaitement trouées par les soins d'Andréa. Les deux artilleurs de ce navire marchand furent bien surprit de tant d'adresse et se prirent très vite d'affection pour le jeune mousse. Le capitaine, un énorme barbue aux origines troubles avait beau beugler comme un phoque tout au long de la journée, finalement il n'avait pas regretté d'avoir accepté de prendre ce gamin sous son aile.
Le navire dû bien entendu faire plusieurs escales et à chaque port Andréa en apprenait un peu plus sur la vie de marin. Les nuits, lui et le reste de l'équipage écumait les tavernes et autres rassemblement d'ivrognes et chaque fois, c'était la fête du siècle. Andréa fut impressionné par la résistances des marins capable d'enchainer de longs mois en mer pour, une fois rentré à terre, faire la bringue chaque soirs qui tombaient. Les filles étaient toutes plus somptueuses les unes que les autres et pas farouches, surtout lorsqu'on avait un énergumène comme Andréa qui vous faisait les yeux doux et vous prouvait son habileté au tir. La vie n'était pas facile cependant elle était riche de sensations et d'adrénaline. Le bateau marchand était descendu jusqu'à l'extrême Sud de l'Italie et s'apprêtait à reprendre la mer. Le temps ces derniers jours était incertain, changeant et imprévisible. Mais il y avait un délais à respecter et le Capitaine ne pouvait se permettre de rester plus longtemps à quai. Toutes voiles dehors, l'immense navire s'enfonça dans une mer bien sombre. Le vent se levait et soufflait de plus en plus, les nuages gris et noirs encombraient doucement le ciel jusqu'à ce qu'on ai l'impression d'être en pleine nuit. C'est à ce moment là qu'Andréa apprit l'existence d'une bande de marins hors normes, rebelles et impitoyable: les pirates. Le navire sombre fonçait littéralement sur eux tandis que le jeune mousse Vénitien dormait dans la cale entre deux barils d'épices alors qu'il devrait être en train de nettoyer le sol. Des cris se firent entendre, les bruits de pas sur le pont s'accéléraient pour en devenir frénétique. Quand enfin Andréa daigna ouvrir un œil, il fut légèrement affolé d'entendre tout ces bruits inhabituels. Il grimpa les escaliers menant au pont quatre par quatre et ouvrit la porte de bois à la volée. Là, il eu sous les yeux un spectacle de chaos total. Les hommes d'équipage couraient partout en hurlant, vociférant, priant et suppliant que quelqu'un leur vienne en aide. Tentant de comprendre ce qui provoquait un tel effroi chez les marins, Andréa parvint à comprendre un seul et unique mot: pirates. Lorsqu'il porta son regard sur la mer en furie qui faisait tanguer dangereusement le navire, il aperçut en effet un navire encore plus énorme que celui des marchands. Sur la proue du navire ennemis qui les pointait telle la main du diable était pendu plusieurs corps qui se balançaient brutalement dans tout les sens. Le Capitaine hurla alors d'armer les canons.
Mais avec seulement deux artilleurs, il était impossible pour les marchands de s'en sortir face à ce qui leur fonçait dessus. Sans se défaire de son audace et de son courage, Andréa entreprit alors de discipliner ces hommes qui couraient inutilement dans tout les sens. Sans comprendre vraiment que ce n'était qu'un mousse qui leur donnait des ordres, les marins se mirent à obéir immédiatement, comme si là reposait leur unique et infime chance de s'en sortir. Sous les indications claires et fortes du jeune Vénitien, les hommes armèrent les canons, d'autres s'emparèrent d'armes à feux et ne tirèrent que lorsque Andréa leur en donnait l'ordre. Juste avant que l'abordage ne soit effectué, un bon nombre de pirates fut tué grâce aux conseils du jeune Andréa mais également beaucoup de marchands périrent. Dans l'excitation du moment, l'adrénaline qui monte au cerveau et les réflexes passés en mode ''survie'', Andréa ne vit pas le coup arrivé. D'on ne sait où une balle siffla, traversa l'air et termina sa course dans la poitrine d'Andréa qui s'écroula immédiatement au sol. Le projectile rata le cœur du jeune homme de deux centimètres mais la blessure était tout de même très grave. Le bateau fut pillé et incendié, les derniers survivants furent laissé pour mort. Respirant de plus en plus difficilement, Andréa sentit sa fin proche. Il avait perdu beaucoup de sang et là où il était, personne ne viendra l'aider. Luttant toujours courageusement contre la mort, il fini par succomber au mal qui l'avait atteint et sombra dans une sorte de coma léthargique.
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Bien entendu, Andréa Lupinacci ne mourut pas ce jour là. Mais il passa si près de la faucheuse qu'il était persuadé l'avoir sentit près de lui. Lorsqu'il rouvrit péniblement les yeux, la première chose qu'il vit fut des planches de bois moisies et abîmées parle temps. L'air était humide et pestilentiel, ça empestait le poisson rance et la marée. Il lui sembla que la pièce bougeait tranquillement de gauche à droite et de droite à gauche. Peut-être était-ce du à sa fièvre? Ou peut-être était-ce du au fait qu'il se trouvait dans la petite cabine d'une frêle embarcation de pêche. Le capitaine de ce modeste bateau lui raconta avoir vu l'attaque des pirates subit par le bateau marchand. Lui et une dizaines de ses camarades pêcheurs étaient venu en aide aux très rares survivants du massacre. Fort heureusement pour Andréa, le vieux pêcheur savait comment réparer de vilaine blessure même s'il était persuadé qu'il allait devoir balancer le corps du jeune homme à la mer tant la plaie était monstrueuse. Le jeune vénitien du alors reposer pied à terre plus rapidement qu'il ne l'avait souhaité. Il du finir son trajet jusqu'à Venise par les routes, quémandant l'aide des marchands ambulants en caravanes capable de le transporter. Son retour au seins des Lupinacci fit beaucoup de bruit. Partout dans la grande Venise on avait entendu l'histoire du jeune Andréa qui avait osé se croire marin pour finalement passé à deux doigts de la faucheuse. On parlait et chuchotait même qu'il avait lui-même ôté la vie d'une dizaine de pirate à l'aide d'un mousquet. On pouvait entendre résonner à voix basse parfois les mésaventures d'Occhio di falco. Enzio Lupinacci était dans une fureur telle d'apprendre que son seul et unique descendant avait faillit se faire tuer comme un lapin qu'il interdis à quiconque d'approcher la demeure Lupinacci jusqu'à nouvel ordre.
Et pour avoir été sermonner, il l'avait été. Andréa, encore cloué au lit, avait beau subir le courroux extraordinaire de cet homme si calme par habitude, il ne pensait pas moins à sa future vie en mer. Car il avait peut-être frôlé la Mort, cela ne l'empêchait pas de désirer ardemment y retourner. Il avait trouvé lors de ce périple ce pourquoi il était venu au monde: pour devenir un pirate, tout du moins un marin. Son cœur s'emballait encore et toujours lorsqu'il se remémorait son voyage, ses escales et cette bataille navale qu'il avait perdu. Mais avant de pouvoir remonter ne serait-ce que sur une gondole, il allait devoir être extrêmement patient car son géniteur n'allait certainement pas le lâcher d'une semelle. Bien mal lui en a fallut mais Andréa prit son mal en patience. Et même si tout le monde nota l'énorme changement dans l'attitude du jeune homme, personne n'osa rien dire quand ils découvrirent ce côté bruyant, brutal et effrayant que pouvait avoir Andréa lorsqu'il piquait une colère plus si rare dorénavant. Lupinacci père jura, pesta, maudit cet enfant qui n'en faisait qu'à sa guise mais du bien se résigner quand au fait qu'il était fort peu probable que son fils reprenne les rennes de son empire financier. Plus les années passaient, plus l'impatience d'Andréa grandissait. Il se sentait comme appelé par la mer, comme si le vent du large le défiait de remettre un pied sur un bateau. Mais même si la mer avait faillit l'emporter la première fois, il tardait à Andréa le moment où il pourrait enfin prendre sa revanche contre cette ''catin imprévisible'' comme il l'appelait.
Les années passèrent. Andréa était devenu un adulte des plus charismatique. Son côté vaniteux n'avait absolument pas disparut et il ne se lassait jamais de faire part de ses aventures, défiant quiconque de faire mieux que lui au tir en tout genre. Malgré les assauts répétés de son père pour tenter de lui faire reprendre le droit chemin, ou au moins qu'il daigne épouser une gentille fille de bonne famille pour rétablir un tant soit peu la réputation de la famille qu'il avait lui-même entachée, Enzio se retrouvait à chaque fois devant un mur qui n'avait qu'une obsession, reprendre le large. A l'aube de son vingt quatrième anniversaire, l'homme qu'il était devenu réalisa enfin son rêve de poser à nouveau pied sur un navire. Ce n'était qu'un humble bateau d'escorte mais l'important n'était pas dans la grandeur du bâtiment mais le bonheur de sentir de nouveau l'embrun de la mer lui fouetter le visage. Andréa ne partait jamais bien loin ni trop longtemps. Pas que l'envie lui manquait mais il avait promit à sa jeune sœur d'attendre qu'elle soit enfin épousée pour partir et qui sait, ne jamais revenir. Il était un homme de parole fidèle à ses promesses et attendit donc que sa petite sœur Lucciana épouse un grand dadet de Français. Le jour de leur mariage fut convenu d'être célébré le même jour que celui du carnaval. La fête battait donc son plein. Les rues étaient inondées de la foule parée de milles et une couleurs. L'alcool coulait à flots et les masques en tout genre riaient de bon cœur, prit dans l'ivresse de la fête. La nuit tombait mais le spectacle continuait et ne semblait pas vouloir s'arrêter. La musique résonnait sur les vieilles pierres de la ville, les pas de danses de chacun faisaient vibrer le sol pavé, l'air était chaud et l'ambiance électrique. Le mariage fut somptueux et toute l'assemblée, y comprit les mariés, s'étaient revêtu de leurs plus beaux costumes et de masques tous plus brillants les uns que les autres. Et même si Andréa avait choisit une tenue plutôt sobre, il ne profita pas moins que les autres de l'immense fête. Soul comme cochon ou presque, le jeune homme ne savait pas qu'à nouveau, le Destin allait venir à sa rencontre et changer une fois encore sa vision du Monde.
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Dans toute cette marée humaine au visage camouflé derrière des plumes, des pierres précieuses et des tissus coûteux, Andréa naviguait dans ces flots de mains qui l'agrippaient, de regards vides et noirs qui le scrutaient, de parfums affriolants et de tissus de mousselines aux couleurs chatoyantes. Jusqu'à ce que son esprit embrumé par les effluves de l'alcool le pousse aux côtés d'une jeune créature qu'il trouva de suite à son goût. Ses longs cheveux d'argent lui coulaient jusqu'aux bas des reins, parfois ses yeux avertis quoique légèrement vitreux par l'alcool apercevaient un mince carré de peaux d'une blancheur laiteuse et l'aura particulière que dégageait la demoiselle – tout du moins lui avait-il parut qu'il s'adressait à une jeune femme – l'envoûtait littéralement. Il n'en fallut pas plus pour que le jeune homme ivre d'amour et de vins ne commence à faire la cours à cette délicieuse créature. Il se vanta encore et toujours de ses exploits en mer, racontant plus ou moins fidèlement qu'il avait réussit à abattre à lui seul une vingtaine de pirates, sauvé le navire marchand sur lequel il était, réussit à vaincre une mort certaine et était parvenu à se rétablir d'une blessure des plus graves. La jeune femme à la crinière argentée ne semblait pas lui accorder plus d'attention que cela jusqu'à ce qu'Andréa lui fasse preuve de son habileté au tir. Il dégaina maladroitement son pistolet à silex, vestige de ses virées en mer et assura à sa proie qu'il était capable de toucher chacune des cibles que lui désignera l'individu qu'il prenait toujours pour une jeune femme. Cette dernière se prit au jeu et fut plus que surprise de constater qu'en effet, même très atteint pour les effets de l'alcool, le jeune homme était capable de beaucoup d'adresse.
Persuadé d'être parvenu à attirer la belle dans ses filets alors que c'était en réalité lui la proie depuis le début, Andréa conduisit sa future compagnie du soir jusqu'à une petite maison somme toute banale qui lui servait lorsqu'il ne désirait pas rentrer aux domaines des Lupinacci. Un sourire bêta accroché au visage, le jeune vénitien ne pouvait décrocher ses prunelles chocolats du corps de cette créature qui se mouvait devant lui jusqu'à ce que cette dernière lui fasse finalement face, une main prête à ôter le masque qui dissimulait encore son visage. Le sourire crétin d'Andréa s'agrandit encore jusqu'à se crisper puis flétrir. Quelle était donc cette blague d'un goût plus que douteux?! Un homme? Cette créature de rêve à la silhouette si ensorcelante et aux courbes aphrodisiaques appartenaient à un homme...? Mais quel homme... Ce visage qui le regardait maintenant était d'une beauté à couper le souffle. Même les plus belles sirènes de tout l'océan ne pouvait rivaliser avec la grâce des traits qu'il avait sous les yeux. Andréa détailla minutieusement chaque partie de ce visage si parfait. Muet de surprise et d'admiration, il était incapable désormais de prononcer le moindre mot ou de faire le moindre mouvement. Cependant, cet homme au visage d'ange mais au regard de démon s'approchait lentement de lui. Sa voix douce et froide parvint à ses oreilles mais le cerveau d'Andréa était bien trop imbibé d'alcool et autres liqueurs pour comprendre ce qu'on lui disait. Et alors qu'il sentait un souffle glacé s'étaler sur sa nuque, bientôt ce fut une vive douleur qui le réveilla et le fit sortir de sa torpeur. La douleur fut fugace et très brève mais en un instant, le jeune homme sentit son cœur s'affoler, sa respiration eu un manqué et son sang se mit à bouillir. Ses prunelles se dilatèrent alors qu'il se sentit vacillé, comme privé d'énergie, obligé de se raccrocher à cet inconnu qui le laissa choir lentement au sol. Ses paupières devinrent très lourdes et alors qu'il sombrait dans l'inconscience, il entre-aperçut les prunelles mordorées de l'inconnu le toiser une dernière fois avant de disparaître dans les limbes sinueuses de l'esprit d'Andréa.
Lorsqu'il se réveilla le lendemain midi, ce fut avec un furieux mal de crâne. Il se sentait encore faible, légèrement désorienté et se demandait pourquoi est-ce qu'il avait fini par dormir à même le sol. Son esprit était confus et il tenta péniblement de se remémorer les évènements de la veille. Il lui fallut plusieurs jours pour se souvenirs concrètement de ce qui c'était passé... Mais avait encore un énorme doute quand à cet épisode avec la jolie fille qui n'en était pas une. Que c'était-il vraiment passé? Et ces deux petites marques dans son cou... L'avait-on agressé? Quelle était cette sensation envahissante d'un plaisir énorme ressentit mais très vite remplacé par un vide impossible à combler? Cette sensation de manque était insupportable mais le pire c'était de ne pas savoir ce qui avait bien pu provoquer chez lui un tel émoi. Persuadé d'avoir rêvé et inventé toute cette soirée, Andréa la refoula au fin fond de lui-même sans pour autant souhaiter éclaircir ce mystère et retrouver la trace de cet homme si mystérieux.
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Comme il l'avait promit à sa jeune sœur, Andréa partit dès les jours qui suivirent puisqu'elle était dorénavant mariée avec son français. Le jeune vénitien s'engagea donc sous les ordres d'un capitaine qui avait repéré ses talents de tireurs et voulait en faire l'un de siens. La vie reprit son cours et Andréa put enfin vivre sa vie pleinement. Certes, l'équipage dans lequel il se retrouvait n'était pas des enfants de cœur, loin de là. Canailles, fripouilles et autres hors la loi se côtoyaient mais Andréa ne demandait pas mieux que d'apprendre la vie de pirate. Les pillages étaient nombreux, le jeune homme du prendre pas mal de vie contre la sienne mais finalement, il se faisait à cette vie de brutalité et d'aventures. Plusieurs années passèrent mais Andréa ne faiblissait pas. Il était un très bon membre d'équipage, toujours prêt à se battre ou travailler sur le bateau, il s'améliorait à vue d'œil malgré son caractère de cochon et ses manières trop bruyantes et exubérantes. Il était une des fortes personnalité sur le navire et n'hésitait pas à revendiquer sa place au seins de l'équipage qu'il respectait et qui le respectait également. Tout aurait pu être ainsi probablement jusqu'à sa mort mais le jeune homme reçut un jour un bien étrange courrier. Calligraphié main, l'écriture était fine et très gracieuse. Datée de plusieurs mois, l'enveloppe ne contenait qu'un petit mot simple. Un certain Gwindel Nicholas le faisait demander à ses côtés et souhaitait le voir rejoindre son propre équipage à bord de son navire le Carmilla. Mais qui diable pouvait bien être cet énergumène qui osait faire demander le grand Occhio di Falco? Pour qui se prenait-il celui-là? Alors que la moutarde lui montait à nez, Andréa eu soudainement une révélation. Se pourrait-il qu'il soit l'homme de cette fameuse nuit du carnaval?
Son sang ne fit qu'un tour et son cœur se mit alors à cogner avec rage dans sa poitrine sans aucune raison apparente. Impossible de dire pourquoi est-ce qu'il se sentait soudainement si troublé mais une chose était sûre, il lui fallait tenter de retrouver ce Gwindel. Ce fut donc sans laisser plus d'explications à son actuel capitaine que Andréa embarqua dans sa quête d'une île inconnue nommée Myrajh, car c'était là-bas que lui avait donné rendez-vous son mystérieux correspondant. Et retrouver cette île ne fut pas une chose aisée car nulle part elle n'était indiquée sur une carte. Beaucoup de marins pourtant très expérimentés, naviguant depuis des dizaines d'années, n'avaient jamais entendu parler de cette île fantôme. Il fallut plusieurs longs mois à Andréa pour parvenir à avoir un semblant de piste quand à l'emplacement exacte de l'île. Et finalement, ce fut au prix d'une violente tempête qui faillit lui coûter à nouveau la vie que le jeune homme parvint enfin à poser les pieds sur cette terre inconnue. C'était pourtant un bout de terre de taille conséquente doté d'une ville portuaire plutôt développée qui s'étendait sous ses pieds. Il était inconcevable que si peu de monde soit au courant de son existence. Mais la résolution de ce mystère ci attendrait. Andréa voulait d'abord à tout prix résoudre l'énigme de cet individu qui se faisait appeler Gwindel Nicholas. Et si ce n'était absolument pas l'homme qu'il avait rencontré cette nuit là? Et s'il avait fait tout ce périlleux chemin pour un fantôme, une blague d'un très mauvais goût du Destin qui l'avait conduit ici? Non ce n'était pas possible. Ce sentiment, ce pressentiment qui lui rongeait les entrailles et lui faisait dire que celui qu'il cherchait était ici ne pouvait être faux.
La ville était lugubre et malfamée. L'air puait la magouille et les coups tordus. Les habitants avaient tous l'air de bandits sortit tout droits de prison, des caricatures de pirates comme on en voit dans les comptes pour enfants. Les filles de joies se baladaient dans les ruelles, aguicheuses au possible et dévisageait le nouveau venu d'un œil lubrique et pervers. Les médecins et autres charlatans du coin se frottaient étrangement les mains à la vue d'un nouveau pigeon à déplumer de ses pièces d'or. C'était le paradis! Une terre de totale liberté, dangereuse et sans pitié où la loi du plus fort était de mise. Que demander de plus à un jeune homme en manque de sensations fortes, au sang chaud comme la braise et à l'envie mordante de prouver qu'il n'était pas n'importe qui. Le fameux Capitaine Nicholas fut un peu plus dur à trouver que prévus mais Andréa y parvint. Et lorsque Occhio di Falco posa son regard sur ce visage qui avait hanté ses nuits pendants ses trois dernières années, il lui semblait être plus beau et insaisissable que jamais. Il en avait oublié à quel point les traits de cet homme étaient fins et délicats, quoi que viril et assuré. Cette longue chevelure au reflets d'argents qui tombaient en cascade le long de l'échine de cet homme grand et élancé. Et ces deux prunelles couleur or qui vous figeait sur place. Cette sensation de rêve éveillé le déstabilisa mais Andréa n'en perdit pas pour autant sa verve et parvint à questionner celui qui l'avait fait demander. L'homme lui expliqua alors ce qu'il attendait du jeune vénitien. Il lui proposait le poste d'artilleur sur son navire. L'équipage n'était pas encore complet mais il lui assura une place de choix et un traitement de faveur en souvenir de cette nuit si particulière qui les avaient unis. Andréa n'y croyait pas ses oreilles et son esprit avait du mal à réaliser ce qu'il se passait. Néanmoins le jeune homme n'hésita pas une seconde et accepta poussé par l'appel du grand large. Il poussa même le vice de son impertinence à exiger une condition pour son enrôlement. Et ce qu'il désirait était simple: sceller leur accord dans le sang. Gwindel fut surprit d'une pareille demande et après avoir étrangement hésité, il accepta.
Andréa n'était pas capable de dire s'il croyait en cette histoire d'être hors du commun qui devait pour survivre se repaître du sang frais des Hommes, voir ceux des animaux. On avait beau lui avoir expliqué que ce mythe étrange venu des pays de l'Est était bien un fait réel ici, sur Myrajh, mais c'était une chose tellement difficile à comprendre et saisir. Certes, cette explosion de sensations qu'il avait ressentit lorsqu'il s'était fait mordre était sans pareil. Il y avait forcément quelque chose de surnaturel lors de cet instant mais puisqu'il allait faire partie de l'équipage de ce... vampire, alors il aurait tout le loisir d'en apprendre plus sur cet aristocrate au sens sur-développé qui le fascinait tant. Et même s'il avait du mal à se l'avouer, le jeune homme trouverait un moyen de réitérer cet échange si particulier avec son Capitaine. Maintenant qu'il avait goûter à ce plaisir, il lui était impossible de le réprimer.
Assurément Andréa s'était jeté tête baissée dans la gueule du loup. Assurément il allait certainement apprendre des vérités de ce monde qui allait lui déplaire. Assurément il allait regretter un jour où l'autre la confortable demeure des Lupinacci dans une région ensoleillée et tranquille. Mais qu'importe. Grand optimiste qu'il était, du moment qu'il était en vie, rien d'autre ne comptait. Même si sa vie ne s'annonçait pas toute rose, après tout il l'avait cherché. Il ne voulait pas d'une vie trop facile. Il voulait se battre pour se faire une place dans ce monde qui lui tendait ouvertement les bras. Il voulait tout découvrir de cet homme si envoûtant face à qui il se sentait si impuissant. Son égo en avait prit un certain coup en le rencontrant. Finalement il n'était pas si fort que ça le jeune vénitien. Il avait encore beaucoup à apprendre et à subir avant de pouvoir être qualifié de pirate digne de ce nom. Mais Andréa avait une confiance totale en ses capacités et surtout dans sa conviction d'avoir prit un chemin qui lui était destiné. Il ne jettera pas l'éponge, aussi sur qu'on l'a surnommé Occhio di Falco.
~ Hors Rpg ~
Toi : ton nom/surnom : Rillette ou Andréa
Depuis combien de temps fais-tu du RPG : Un paquet d'années! Disons que pour donner un chiffre, je suis rpgiste depuis environ 7 voir 8 ans.
Ton niveau : Je n'aime pas cette question... Plutôt "bon" mais c'est à vous de juger.
Ta disponibilité pour le forum : Quand j'ai pas la flemme, que je ne boss pas, que je ne voit pas mes potes (hey ouais j'ai une vie irl quand même). Mais en règle générale je serais là assez régulièrement =)
Comment as-tu connu Myrajh ? : Un top forum. Lequel? Bonne question, je ne sais plus
Autre J'espère avoir corrigé le maximum de fautes même si je pense bien qu'il doit en rester une ou deux... voir trois... Bwef content d'être parmi vous! \o/