~ Identité ~
| Nom : Duncan Prénom : Zachary Isobel Surnom : Zach’
Age : Dix-neuf ans Date de naissance : 5 Mai
Sexe : Masculin Race : Humain
Orientation sexuelle : Garçon, fille… Quelle importance ? De toute façon, il est le seul qui compte réellement. | |
~ Myrajh ~
Travail à Myrajh : Cartier ou cartographe (oui oui, cartier, ça me semble vraiment pas être le mot adéquate, c'est un profession pour vendre et/ou créer des cartes de jeux, pas des cartes de naviguation ç__ç)
Depuis combien de temps est-il sur l'île : Zachary est né sur l'île, mais jusqu'à ses cinq ans il navigua avec son père. Il ne s'en souvient pas, alors pour lui, c'est comme s'il avait toujours été à Myrajh.
~ Apparence ~
Physique : « Petit enfant, un jour tu deviendras grand. » Approchant de la vingtaine, Zach’ possède un corps de jeune adulte tout à fait typique. Sa taille est raisonnable, même s’il est un tout petit peu plus petit que son frère jumeau. Mais ce qui est marquant chez lui, ce n’est pas l’ensemble mais les détails : ses traits androgynes ont quelque chose de terriblement troublant. Le jeune homme a les courbes si fines, le visage si doux qu’on est presque content que ses habits soient là pour nous rappeler sa nature, dans le doute. Zachary a la peau très claire, plus que celle de son frère, elle tend vers le blanc laiteux. Il a de petits yeux couleur noisette, en parfait accord avec ses cheveux châtains tirant sur le roux, lui tombant dans la nuque. Ce sont d’ailleurs ces petits détails qui le distinguent de son jumeau.
Contrairement à Isobel, il n’a jamais été doué pour les travaux physiques et donc ne possède pas une musculature très marquée. Il a même une carrure plutôt maigre pour sa composition mais ce n’est pas choquant. La seule chose qui se distingue est ses mains. Depuis toujours, Zach’ est passionné par deux choses : le dessin et le violon. Inutile de préciser que ses mains sont ses meilleurs outils. Elles sont belles mais robustes, le bout des doigts de la gauche sont légèrement cornés à cause des cordes de l’instrument et des plis se sont formés sur celle de droite, à force de confectionner des cartes. De plus, il possède un équilibre parfait et de bons réflexes.
De nature enjouée mais discrète, son visage affiche toujours un aspect très calme. Il sourit beaucoup, ne fait jamais de gestes brusques et ses joues sont rarement colorés par la gêne. On ressent à travers cela sa maitrise de soi. Ces aspects sont aussi notables dans sa voix : elle a un côté mélodieux, et n’est pas très grave pour un homme. Il ne hurle presque jamais, ne rit que rarement aux éclats, parce qu’il ne ressent pas le besoin de s’imposer de cette manière.
Style vestimentaire : Les habits de Zachary collent parfaitement à son caractère. Rien d’excentrique, rien de voyant. Il est toujours habillé simplement, avec des bottes en cuir marron qu’il possède depuis plusieurs années. Elles montent jusqu’à ses chevilles, et il sert souvent le cordage au maximum pour coincer ses pantalons de toile à l’intérieur. Ceux-ci grimpent souvent jusqu’à son ventre, par un système de ceinture à quatre boutons, où il enfouit alors le bas de ses chemises blanches en coton, donnant un aspect bouffant au vêtement. Ses chemises sont banales, serrées au niveau des poignets et il n’attache jamais le mince corsage au niveau de son torse. Comme office de manteau, il s’est offert un jour sur le marché une courte cape à manches, bleu turquoise, couvrant le haut de son corps et son cou, par deux rangées de six attaches. C’est peut-être le seul vêtement qui dénote de sa garde-robe basique et peu colorée.
Signe particulier : Pas de modification corporelle pour le jeune homme, ce serait un sacrilège sur ce corps sublime ! Zach’ ne possède comme bijou qu’une croix de fer germanique qu’Isobel lui avait offert pour ses quinze ans. Le jeune homme l’a suspendu à une longue chaine en argent, qui cache l’objet sous ses vêtements. Et le seul autre détail qu’il possède est une dague cachée dans sa botte droite.
~ Psychologie ~
Caractère : A Myrajh, Zach’ est exactement le genre de personne qui fait… tâche ? Parmi tous ces saoulards, tous ces pirates et ces prostitués, c’est à se demander comment le jeune homme puisse encore être en vie. A première vue, il est l’incarnation même de la pureté et de la gentillesse. Il est toujours très calme, très discret. Sa capacité à se fondre dans la masse lui a toujours permis d’éviter le moindre problème. Et puis, les citadins et les habitués de la ville s’y sont habitués.
Zach’, c’est la simplicité même. Il est souriant, facile à vivre, cordialement poli. Il est altruiste, attentionné et particulièrement aimant envers les personnes qui comptent dans sa misérable vie. Il ne passe pas son temps à se plaindre, à jouer à l’enfant pour quelques caprices ; il a bien trop vite grandit pour passer par ce stade. Le garçon a tout de même un certain côté tête en l’air, presque naïf. Quand il dessine ou joue de son instrument, il est clairement dans son monde et fait complètement abstraction de tout ce qui peut l’entourer.
Zachary n’est pas lâche, mais il a un don pour éviter les conflits : il n’aime pas particulièrement ça. Et même s’il s’est déjà battu, les bagarres ne sont vraiment pas son truc. On pourrait croire qu’en cela, il est la tête de truc idéale ! Eh bien même pas. Le jeune homme n’est même pas « agréable » à torturer, parce que mine de rien, Zach’ ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il semble quelques fois être dénudé de gêne. Il n’a honte et ne baisse les épaules que lorsque son travail est mal fait. Sinon, bonne chance pour le faire plier. Sous ce masque d’ange se cache un caractère de fer.
Aime : Le travail bien fait, la foule au marché du port le matin. Le garçon apprécie particulièrement le bruit de l’océan le soir, lorsque le soleil se couche. Il aime le bruit de son crayon grattant le parchemin, ou le son du couteau qui taille l’objet. En fait, Zachary aime les endroits bruyants, où se mélangent musique, chant, rire. Il adore s’asseoir dans un bar, dans un coin reculé, écoutant cette foule qui n’a même pas idée de son existence. Il aime son frère jumeau, inconditionnellement. Le son de la voix d’Isobel lorsqu’il rentre en ville et l’appelle pleins poumons en entrant dans la boutique.
Aime pas : Crier, être agressif, se battre. Il ne supporte pas qu’on lui dise qu’il est en sucre, qu’il n’a pas « d’attributs ». Il déteste que les pirates l’entrainent dans des jeux d’alcool, pour le voir s’effondrer, alors qu’au contraire il a une très forte tenance à l’alcool et finit souvent un des derniers debout.
Loisirs : Jouer du violon pendant de longues heures, dans des endroits isolés de préférence. Ecouter les marins et les pirates faire le récit de leurs voyages pour qu’il puisse créer de nouvelles cartes, modifier les anciennes, ajuster toujours pour être le plus précis possible.
Talents : Zachary n’a jamais beaucoup voyagé. Mais grâce à sa mémoire et son imagination, il a parcouru les océans grâce aux récits des hommes de la mer. Son talent est alors peut-être ce qui l’a poussé à devenir cartier. Grâce à l’expérience des hommes et à leurs mots, il peut visualiser avec précision un endroit, se rappeler des moindres détails qu’on lui donne pour indiquer route à suivre aux aventuriers. Outre les cartes, il dessine énormément de paysages que les hommes aient pu rencontrer et qu’ils décrivent avec passion.
~ Sociabilité ~
Famille : Elle se résume par un seul et unique être, son jumeau Isobel, qu’il aime autant que l’on peut aimer sa moitié. Sa mère est inconnue au bataillon et son père s’est fait la malle il y a de longues années. Bref, le seul lien qui prime pour le jeune homme est celui de la fraternité. En temps qu’orphelin, le reste n’a aucun sens. Il se fiche d’apprendre un jour qui était sa mère ou de revoir son père.
Amis : Zachary n’est pas du genre à avoir besoin d’une ribambelle de personnes autour de lui pour se sentir aimé et important. Ainsi, il a toujours privilégié les rares amitiés, mais pour lesquelles il se donne corps et âme. Pour le reste des connaissances, il est juste égal à lui-même, agréable et poli par principe.
Collègues : Ses relations de travail le poussent à fréquenter pas mal de personnes : corsaires, pirates, voyageurs, ou même le pêcheur qui fait le tour des archipels pour vendre son poisson. Il ne se limite pas à un corps de métiers, il puise son savoir de tout homme prenant la mer. Mais il ne faut pas oublier non plus là où il se fournit en parchemin et en mine de plomb, pour réaliser ses cartes. Bref, il ne néglige rien dans son travail et ne ferait jamais rien qui puisse le compromettre.
Ennemis : Qui peut se vanter de n’avoir aucun ennemi ? Personne, pas même un jeune homme facile à vivre comme Zach’. Non, il doit bien y avoir quelques personnes sur l’île qui ne peuvent pas le voir en peinture : d’autres cartiers (cartographes ne sonnent pas mieux?!), à qui il fait de l’ombre ? Quelques anciens clients du bordel, qui auraient aimé se le faire dans un coin ? Des pirates, qui ne supportent plus de le voir tenir l’alcool ? Allez savoir. Ce genre de chose, ça lui passe au-dessus de la tête.
Amour : Il n’y a qu’un seul grand amour dans la vie de ce jeune homme. Et le destin a jeté son dévolu sur Zachary, le plongeant dans une tragédie pure et simple. Quoi de plus ironique, que de s’amuser à jouer à Narcisse, tombant fou d’amour pour ce reflet dans le miroir ? Quel blasphème, lui qui n’a toujours eu d’yeux que pour son jumeau
Isobel !
~ Histoire ~
Les deux jumeaux sont nés sur l’île, il y a dix-neuf ans. Ils n’ont jamais connu leur mère, et pour cause. Celle-ci n’était qu’une prostituée que leur père, corsaire, tua après qu’elle ait donné naissance aux deux gosses. Pourquoi ne s’en était-il pas débarrassé avant ? Allez savoir. En plus, il se retrouva avec deux marmots pour le prix d’un, à son plus grand désespoir. Mais l’homme, qui n’avait définitivement rien d’un héros, n’eut jamais une place très importante dans leur vie. Il s’est vaguement occupé d’eux pendant cinq ans puis une nuit, il les laissa dans un bordel, prenant une galère de nuit pour naviguer vers d’autres horizons. Qu’elle ne fut pas la surprise de la patronne, qui ne voyant plus l’homme quitter la chambre, l’ouvrit et retrouva à la place les deux enfants endormis dans le lit. C’était bien la première fois qu’on lui faisait le coup, se servant de son bordel comme hospice. Mais prise de pitié à la vue de ces deux petits corps sans défense, elle eut un élan d’âme charitable et décida contre toutes attentes de les garder, au lieu de les jeter à la rue. Ils étaient peut-être deux bouches à nourrir en plus, mais aussi quatre bras gratuits. D’une manière assez ironique, on peut dire que cette femme fut leur bonne fée.
A partir de ces jours, Isobel et Zachary commencèrent à vivre dans le bordel, parmi les filles de joie. Au début, encore jeunes, ils ne servaient pas à grand-chose à la patronne. Mais elle les éduqua avec sévérité, leur apprenant que dans la vie, on n’était jamais mieux servis que par soi-même. Et que pour s’en sortir, il fallait se bouger et travailler. Alors, dans un premier temps se fut le travail en cuisine, à éplucher les légumes, à jeter les déchets, à chasser les rats. Puis petit à petit, ce fut le ménage de l’établissement, des chambres et des draps, après le passage des hommes. Et de temps en temps, ils travaillaient comme coursiers aussi, allant au marché quand nécessaire, ou chercher le médecin quand une fille tombait malade ou était maltraitée. On ne peut pas dire que cette époque est remplie de bons ou mauvais souvenirs pour Zachary. C’était leur vie, et même si l’endroit n’était pas le plus fréquentable du monde, il était en bonne santé, avait des habits, un toit, et les filles adoraient le duo qu’elles voyaient comme des petits frères à choyer.
Une fois, nettoyant de fond en comble la cave, Zach’ tomba sur un vieux violon encore capable de produire quelques sons. Intrigué, il demanda à la patronne quoi faire de l’objet, et elle proposa de le jeter, le jugeant inutile et trop abîmé pour le vendre. La femme tomba de nu quand le jeune garçon lui demanda s’il pouvait le garder, pour lui. Zachary ne parlait pas beaucoup à cette époque, et il ne lui avait encore jamais rien demandé de tel comme caprice. Amusée, elle lui conseilla de faire comme il lui plaisait, mais l’avertissant qu’il était hors de question qu’il fasse fuir les clients avec des sonorités de malheur. Aux anges, le jeune s’empressa de le ranger dans le débarras qui leur servait de chambre avec son frère. Et au fur et à mesure des mois qui suivirent, Zach’ profita de ses pauses pour tenter d’apprendre quelques mélodies, dans les recoins de la ville. Un après-midi, il tomba sur un pirate atteint par une forte gueule de bois, qui fut horrifié par le son que produisait cet enfant. Jurant les dieux de la mer, il lui expliqua qu’il n’arriverait jamais à produire une vraie note avec des cordes et un archer pareil ! Lui volant l’instrument, il le laissa choir sur la plage pendant plusieurs heures avant de revenir. L’homme n’avait même pas dit à Zachary de l’attendre ici, mais tellement abasourdis par la perte de son instrument, il n’avait pas bougé d’un pouce, laissant son esprit se morfondre. Et un miracle se produisit : s’asseyant dans le sable, une bouteille de rhum près de lui, il rendit l’objet au petiot dans un bien meilleur état. Zach’ n’en croyait décidément pas ses yeux. Explosant de rire devant tant de candeur, le pirate trinqua à sa santé, et dans sa bonne action du jour, il lui apprit même quelques trucs pour jouer. On peut dire qu’avoir une gueule d’ange n’est pas si mal, puisque le saoulard avait succombé aux traits juvéniles de l’enfant. Il obligea même Zachary à boire quelques gorgées de rhum. Il avait à peine onze, et c’est la première fois qu’il se sentit saoul. Pas besoin de chercher plus loin pour comprendre pourquoi il tient si bien l’alcool aujourd’hui !
Un an plus tard, le garçon avait bien amélioré son jeu. Oh, il ne jouait que de petits airs entrainants, mais assez convaincant pour plaire à la gente masculine du bordel lorsqu’elle buvait des coups. La patronne acceptait ces extras en de rares occasions, trouvant que cela donnait un peu d’animation à la vieille bâtisse. Le pirate qui avait aidé Zach’ ne manquait jamais de venir saluer le garçon au bordel quand il remettait les pieds sur l’île. Ces rencontres avaient toujours le don d’agacer Isobel, qui ne parlait presque plus à son frère quelques jours après le passage de l’homme. C’est aussi à cette époque que commença à se révéler la beauté androgyne de Zachary. S’il déteste autant aujourd’hui qu’on lui fasse remarquer ses traits fins, c’est parce que cela lui a causé bien des soucis à son jeune âge. Plusieurs clients avaient questionné la patronne sur pourquoi elle n’utilisait pas ce garçon comme revenus supplémentaires. Cette idée révulsa la femme qui, attachée avec le temps aux jumeaux, s’était lancée dans des colères noires, considérant les propositions comme de réels affronts. Une fois, un habitué tendit même une embuscade à Zach’ au détour d’un couloir, décidé à profiter de ce jeune corps. Manque de pot, Isobel n’était pas loin et il se fit un plaisir de défendre son frère avec ses poings.
A l’âge de quatorze ans, les deux garçons décidèrent de se prendre en mains. Ils ne comptaient pas rester au bordel toute leur vie et être à jamais des poids pour la patronne. Il était temps qu’ils s’assument tous seuls, mais aussi l’un l’autre. Car sans se l’avouer, les deux garçons nourrissaient le désir de subvenir aux besoins de l’autre en secret. Ah, ils n’étaient pas jumeaux pour rien ! Ils en parlèrent longuement avec la patronne, lui demandant de les garder encore au bordel pour avoir un toit, mais commençant à travailler à côté pour amasser des revenus. La femme accepta le marché, les priant de toujours donner un coup de main si besoin, au lieu de leur faire payer leurs lits. Isobel rêvait de devenir pirate, alors il nettoyait les ponts et coques des bateaux à quai au port. Zach’ lui, n’avait encore rien de si précis en tête. Il prenait le travail qu’on lui donnait, comme coursier, dans les bars, ou autres. De temps en temps, il jouait même dans la rue, travaillant son violon par la même occasion. Le seul hic de cette époque, fut la disparition d’Isobel durant cinq mois. Embarqué sur un navire, il n’eut même pas le temps de prévenir son frère. Inutile de vous décrire l’état d’alerte dans lequel fut Zachary durant quelques temps. Ce n’est que grâce au lien « mystique » qu’il partageait avec son jumeau qu’il comprit que celui-ci allait bien ; et qu’il se ferait une joie de le tuer à son retour.
Depuis toujours, le garçon adorait entendre les récits des pirates. Zach’ semblait avoir tout oublié de sa naissance à ses 5ans, perdant à jamais la sensation d’être en mer. Ainsi, lui qui n’avait jamais quitté l’île –aussi loin que sa mémoire lui permettait de croire- voyagé et rêvé grâce aux mots des hommes narrant leurs histoires. Et de temps en temps, lorsqu’il en avait l’occasion, il prenait un bout de papier et un crayon, dessinant ces mondes presque imaginaires qu’on lui contait. C’est à partir de ça que tout commença.
Refusant de se laisser aller par la disparition d’Isobel, Zachary finit par trouver un travail quelque peu régulier : il était coursier pour un vieil homme en ville, qui lui demandait très fréquemment d’apporter de nombreux parchemins à des corsaires ou des pirates, arrivés récemment ou repartant sous peu. L’adolescent ne savait pas vraiment de quoi il s’agissait, mais il n’était pas assez curieux pour se mêler de ce qui ne le regardait pas. De son côté, il s’était offert un petit carnet où il continuait ses dessins fantastiques, les gardant pour lui seul. Mais un jour, le vieil homme tomba dessus alors qu’il était partit faire une course. De retour, Zach’ était partagé entre la rage qu’on ait touché à son bien précieux et la gêne qu’on puisse critiquer ouvertement le travail. Au lieu de ça, l’homme obligea le garçon à s’asseoir, un crayon en main, le priant de recopier une carte aussi bien qu’il pouvait. Cela lui prit plusieurs heures, le vieux en perdit presque patience. Mais au final, il fut très satisfait de l’ouvrage et après mûre réflexion, il proposa à Zachary de devenir son assistant.
C’est alors que le garçon comprit que le vieil homme était cartographe, et qu’il désirait lui apprendre le métier. Je ne sais pas si quelqu’un peut réellement comprendre les sentiments qui envahirent Zach’. Depuis sa naissance, il n’avait pas eu une vie facile, même s’il ne s’en plaignait pas. Et il ne faisait pas partis d’une famille qui pouvait lui assurer un avenir correct ; non, il n’avait que ses mains et final, que savait-il faire ? Absolument rien, il ne savait rien. Compter, il avait appris sur le tas. Lire ? Etait-ce nécessaire de se poser la question seulement ? Et là, il se trouvait face à un homme expérimenté qui avait été attiré par son coup de crayon. Pourtant, il n’avait jamais fait que laisser ses idées et ses doigts divaguer. Mais il existe bien des gens doués naturellement pour dessiner, et il en faisait partis. Zachary accepta bien sur cette offre comme le premier miracle de sa vie, y croyant encore à peine. Et du jour au lendemain, sa vie bascula du tout au tout. Il continuait les petits boulots, pour vivre, mais dès qu’il en avait le temps, il devenait l’élève du vieil homme, qui ne faisait aucune faveur au garçon. Il lui apprit tout ce qu’il fallait savoir sur les cartes, leur confection, les informations qu’elles devaient communiquer, l’impact qu’elles pouvaient avoir sur la vie des marins si elles étaient mauvaises, les responsabilités que cela entrainaient. Il donna aussi des cours de dessin à l’adolescent, l’obligeant à avoir un trait plus fin et précis, à mesurer ses gestes et les dimensions avant même de se lancer sur le parchemin. Et bien sûr, il apprit à Zach’ à lire, car nombreuses étaient les cartes possédant des annotations, surtout celles pour les corsaires et cela était aussi un code entre cartographes. Ce dernier apprentissage fut peut-être le plus difficile pour lui, car apprendre à lire à quatorze ans est moins aisé qu’à six.
Pendant plusieurs mois, Zachary devint alors l’assistant du cartographe, ayant pour travail principal de recopier des cartes ou de les corriger suivant les nouvelles informations qui leur arrivaient. Il commença alors à fréquenter des pirates et des corsaires plus régulièrement, se créant un véritable réseau de connaissances. Puis, un jour où il travaillait au bordel, Isobel rentra. Pendant plusieurs secondes, il ne comprit pas ce qu’il venait de lui arriver. Un bruit fracassant, des cris d’exclamation des filles puis l’instant d’après, son frère lui sautant dans les bras. Son corps avait bougé tout seul, se refermant autour de sa moitié pour se sentir complet. Mais au bout de quelques minutes, Zach’ repoussa son jumeau, le frappa au visage et lui hurla dessus comme il ne l’avait jamais fait envers personne. Inutile de souligner que son frère ne lui reprocha jamais son geste. Et le soir, enfin seuls, Zachary lui raconta tout ce qu’il s’était passé durant son absence, ayant déjà tout pardonné à Isobel. Et la nuit qu’il passa au creux de ses bras est jusqu’à aujourd’hui un de ses meilleurs souvenirs.
Puis la vie reprit son cours, les mois passèrent. Isobel finit par trouver un navire où il fut accepté comme mousse, alors il ne faisait que faire des allers retours. Ils venaient à peine d’avoir dix-huit ans quand le vieux cartographe prit Zachary entre quatre yeux et le pria de ne plus être son assistant pour lancer sa propre boutique. Au début, le jeune homme paniqua complètement. Il ne se sentait absolument pas prêt, même après trois ans d’acharnement dans son travail. Devenu perfectionniste, il lui semblait improbable de pouvoir produire un travail correct. Mais le vieil homme voyait les choses sous un angle différent ; il comptait prendre sa retraite dans peu de temps et il voulait que son élève prospère seul. C’est comme depuis le temps, Zach’ avait amassé bien assez pour pouvoir quitter le bordel, mais il n’avait jamais réellement sauté le pas. Alors, il fallait le remuer. Et le vieux le vira de sa boutique, lui ayant glissé entre les bras quelques parchemins, crayons, livre et un papier où était noté un nom et des indications à suivre. Quelques jours plus tard, Zachary quittait le bordel pour aller s’installer dans un minuscule entrepôt dans le centre où se trouvait à l’étage une pièce lui servant d’habitat. La boutique ne devait pas dépasser les 14m² et la pièce au-dessus les 20, mais aux yeux du jeune homme, c’était presque un palace. Il avait enfin put réaliser son rêve, vivre par ses propres moyens, avoir un endroit où ils pourraient se sentir chez eux avec Isobel. Et grâce au vieil homme, il avait trouvé un travail qui le passionnait.
Un an passa. Les deux jeunes hommes allaient sur leur vingtaine alors qu’ils vivaient pleinement leur vie. Petit à petit, Zach’ se permit de meubler un peu l’espace de la boutique. Il y avait un bureau où travailler derrière un comptoir en bois. Tout le reste n’était que des étagères où s’accumulaient de nombreuses cartes et autres dessins. Ceux qu’il avait rencontrés lorsqu’il était apprentis étaient devenus son réseau de clients. Ils étaient encore peu nombreux, mais les affaires marchaient suffisamment. Jeune, Zachary n’hésitait jamais à se rendre lui-même au port pour parler aux hommes de la mer, pour leur besoin. Il arrivait ainsi à joindre les deux bouts. De temps en temps, il rendait visite à la patronne et aux filles du bordel. Il allait encore voir son maître quand il avait besoin. Et lorsqu’Isobel se retrouva sans navire, il redoubla d’efforts pour être sûr d’avoir assez d’économies pour eux deux. D’ailleurs, bien qu’il respectait la passion de son frère pour l’océan, il garda secret le fait qu’il appréciait particulièrement de pouvoir vivre plusieurs semaines avec lui, comme avant. Il se sentait prêt à tout pour préserver la vie qu’ils avaient alors.
~ Hors Rpg ~
Toi être : Samy
Depuis combien de temps fais-tu du RPG : A vu de nez, je dirais huit ans ? Mais il a eu des pauses, des arrêts de plusieurs mois entre temps.
Ton niveau : La question redoutée. Si je compare à mes débuts, je pense qu’il est évident que mon niveau est bien meilleur. Après, de là à juger… Je pense que ça devrait aller pour ce forum *rires* Enfin j’espère…
Ta disponibilité pour le forum : Cela varie en fonction de mes humeurs, de ma motivation. Je peux mettre deux heures comme deux mois pour répondre à un topic. Mais j’essaye de faire des efforts, promis.
Comment as-tu connu Myrajh ? : Top-Site !